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Grotte nord du Château de Banne, suite !
Jeudi 1 mars, Erwan, Manuella et moi sommes retournés à Banne pour poursuivre notre visite de la grotte nord de Banne (page 123 du Païolive Souterrain de Michel Chabaud). Après quelques péripéties dues à la neige (se garer, se changer, grimper dans la colline) nous rentrons dans la grotte et nous nous réchauffons un brin.
Nous avons commencé par refaire le réseau Bécamel puis en équipant le puit (non indiqué sur la topo) qui s’y trouve. Nous descendons sur une plate forme 5m plus bas pour constater que ça file vers le bas mais en devenant de plus en plus étroit, nous remontons.
En remontant vers l’entrée pour filer vers l’ouest dans le méandre nous constatons que la température chute nettement au niveau dudit méandre. Nous passons la vire direction la salle Jean Duc. rentré le premier dans la salle je file vers le sud de la salle pour monter sur la corde qui y est installée (et n’est pas non plus sur la topo), arrivé au fractio je constate que la salle se prolonge et que la corde continue à monter dans une cheminée au plafond, je grimpe. Manuella et Erwan suivaient.
Là-haut je me retrouve face à une étroiture désobée avec du vent qui en sort, pas un courant d’air, du vent. J’hésite à m’engager dans le petit trou ne voyant pas à quoi ça ressemble derrière et si je pourrai me retourner ou reculer. Manuella « la furette » s’y précipite et Erwann arrive. Quand je lui demande si ça file et si il y a a de la place elle rigole, me dit de venir, qu’il y a une surprise…
De la neige, la grotte est si grande à cet endroit qu’il y neige… Non, bien sur, nous voila dehors, dans l’enceinte du château ! Quelle surprise et quel bonheur ! Voila pourquoi il fait froid dans le méandre, ça traverse.
Après avoir sali la neige nous retournons dans la planète, les bottes en caoutchouc ayant une isolation thermique négative. Nous redescendons dans la cavité. Arrivé en bas le premier je tache de faire quelques photos de Manuella et Erwan descendant sur la corde jusqu’à la grande salle. Je jette un coup d’oeil sur ma montre… Plus de montre…
J’ai fait un aller/retour exprès à la surface (je l’avais consulté en haut) mais n’en trouve nulle trace, Repose en paix Suunto X6.
Je redescends, Manuella faisait visiter à Erwan les parties déjà vues le samedi précédent. Nous retournons sur la vire surplombant le P10 que nous équipons côté méandre. Un premier noeud de main courante, un spit et un amarrage sur la main courante en place et une dev à mi-hauteur plus loin nous voila évoluant dans l’argile molle et collante. Nous visitons la salle dans le calme pour ne pas ennuyer les petit chiro qui pioncent là. Erwan descend au point bas, il n’y a pas plus à voir. Nous remontons, Erwan déséquipe et nous rangeons tout avant de sortir se peler dehors.
Pendant que je tassais mon kit, j’aperçois un objet collé dans l’argile sur ma botte droite, une montre Sunnto X6 de 2003……. Elle avait probablement glissé dans ma combi et est descendue dans ma jambe quand j’ai retiré mon baudard, Alleluia ! Superbe conclusion d’une sortie très excitante et plein de surprise !
Enfin conclusion… La sortie est étroite et rendue glissante par la neige, dehors il pleut et il faut redescendre jusqu’à la voiture dans la neige, il fait très froid, on y voit rien pour cause de brouillard, on se change frigorifiés, la routine en somme.
Cette cavité est super, on peut se balader dans le premier réseau horizontal, passage de vire, puits, grands volumes et gentilles étroitures, traversée vers le château ! Nous ne savons pas qui a fait la jonction avec la surface et si une version à jour de la topo existe.
Grotte nord du Château de Banne
Samedi 24 février, Manuella et moi sommes allés à Banne en Ardèche pour découvrir la Grotte nord du Château de Banne ! (Les coordonnées et la topo de la cavité sont disponibles page 123 du Païolive Souterrain de Michel Chabaud, édité par… La SCSP !)
C’était pour nous une première sortie « technique » sans un « ancien » pour nous guider, la cavité comportant des puits à équiper. Du parking, 150m sont à parcourir dans les bartas pour trouver la petite entrée.
Nous avons commencé par le réseau Bécamel qui est horizontal. Un puit n’est pas indiqué sur la topo, nous n’avons pas eu le temps d’aller le visiter (il faudra donc y retourner). Revenant sur nos pas nous nous sommes engagés dans le très beau méandre qui mène à une vire équipés en fixe surplombant un P10. Nous franchissons la vire et nous engageons dans une étroiture menant à une grande salle (Salle Jean Duc) dans laquelle se trouve une énorme concrétion (la Grande Pendeloque) toute de drapés à 17m de haut, au plafond. D’ici nous trouvons la faille qui constitue le P20 permettant de rejoindre le fond de la cavité. Moyennant un spit et un AN puis un autre AN pour un fractio, nous atterrissons dans une boue épaisse et collante et nous promenons jusqu’au fond. L’heure tournant et émus par cette première virée « comme des grands » nous décidons de remonter et de sortir avant la nuit après 3h sous terre.
Nous ne sommes pas descendus dans le P10 ni dans la partie non indiquée sur la topo, il faudra donc y retourner. Nous avons croisé une petite dizaine de petits rhinolophes. Une grille amovible à l’entrée interdit l’accès au blaireaux et renards tout en laissant nos petit chiroptères et spéléos vaquer s’ils le souhaitent.
Si vous êtes tentés par l’aventure, c’est quand vous voulez !