Traversée ARVA – Grotte Claire 8 octobre 2019

Ce 8 octobre 2019, une belle journée chaude nous accueille sur le plateau de Méjannes.

La grotte Claire est au programme, grande classique du secteur.

Nous sommes quatre, Magalie, Erwan, Kamel et Jean-Pierre.

Magalie et Kamel ne connaissent pas cette traversée et vont découvrir tous ses attraits.

L’entrée de l’ARVA a été équipée d’échelons métalliques, et un marche-pied en blocs de pierres favorise l’arrivée au plafond de la première salle.

Le sol n’est pas trop glissant en cette fin de sécheresse.

Nous suivons le balisage jusqu’au P7, où Kamel teste sa première descente sur corde.

Puis ressaut et petits passages bas, où le gour habituel est vide, permettant un ramping au sec.

La descente en main courante nous amène rapidement à la grande salle, où nous ne repérons pas de gaz carbonique, contrairement à certaines sorties.

La remontée en escalade le long des mains courantes nous permet d’admirer au plus près les très belles concrétions monumentales de cette cavité.

Nous arrivons à la première tyrolienne, dont la pente est si faible que Magalie n’arrivera pas ou bout et devra se tracter, petit poids oblige… Kamel, lui, va expérimenter l’étroiture de sortie, qui reste large mais oblige à se positionner correctement en travers du conduit.

Puis les galeries s’enchaînent avec un toboggan et l’on arrive à la deuxième tyrolienne. Cette fois le câble est plus pentu, Magali n’aura plus de problème mais Kamel fera un atterrissage un peu rude contre la paroi… C’est le métier qui rentre !

L’amarrage de la tyrolienne est très haut et le décrochage est un peu laborieux pour les moins de 1,80.

La pédale est alors bienvenue.

Plus que quelques mètres avant de ressortir par le magnifique porche de la Grotte Claire, et d’entamer la remontée vers les voitures, sans oublier la récupération de la corde du P7 dont Erwan et Kamel se chargent courageusement.

Le TPST a été de 2h30.

Rassemblement caussenard 2019

Organisé cette année par le département du Gard, il a eut lieu à Camprieu les 7 et 8 septembre, tout proche de l’Aigoual..

Camprieu, enfin plus exactement Saint-Sauveur-Camprieu, est célèbre car on y trouve le réseau de Bramabiau, berceau de la spéléologie depuis la traversée effectuée par Edouard-Alfred Martel et ses co-équipiers le 28 juin 1888. Entrés par la Perte du Bonheur (c’est le nom du ruisseau qui se perd sous terre…), ils ressortirent à l’Abîme de Bramabiau quelques centaines de mètres plus loin.

La spéléologie était officiellement née !

Le rassemblement caussenard, en terme de fréquentation, est le deuxième congrès spéléologique en France après le congrès annuel fédéral de Pentecôte. Il associe les quatre départements se partageant la région des Grands Causses, qui organisent chacun à leur tour le rassemblement : Aveyron, Gard, Hérault et Lozère.

Les visiteurs ont été plus de 600 cette année, venant de toutes régions.

Il y avait une vingtaine d’exposants, des expositions photos, des projections vidéos, et bien sûr des cavités équipées, sans oublier un repas de gala, un groupe musical rock, un bar et de la restauration rapide. Et 600 personnes auraient fait la traversée de Bramabiau à cette occasion…

En bonus, nous avons vu passer les cavaliers et leurs montures, qui participaient aux « 160 km de Florac », une course d’équitation en endurance tout terrain apparemment très réputée.

Une équipe de spéléos gardois s’est consacrée pendant 1 an à organiser cette manifestation. Sur place dès le mercredi (et même avant pour certains…), une trentaine de personnes ont œuvré sans compter pour monter toute l’installation, et la démonter après.

La SCSP était bien représentée dans cette équipe sur place : Cécile et Manu, les plus impliqués depuis des mois ont abattu un énorme travail. Ont également donné beaucoup de temps et d’énergie Jean-Louis, Jean-Pierre (qui tenait aussi le stand de la CoMed), Manuella (à l’accueil), Michel, Vincent.

Nous avons quand même eu le temps de visiter l’Aven de Montjardin, où Jean-Louis a repéré des traces de dinosaures au plafond de la première grande salle, non signalées jusque là et confirmées par Michel. Il faut quand même un œil exercé pour les voir, en éclairage rasant. Mais une fois identifiées, tout paraît évident, même aux profanes…

Cet aven est court, un P5 puis un P11 (départ un peu tordu, surtout pour la remontée…), on arrive dans une grande salle déclive, légèrement concrétionnée, aboutissant à un lac siphonnant. Notre visite s’est arrêtée là. Une remontée d’une dizaine de mètres à équiper à droite permet de shunter le lac et d’aller dans une deuxième grande salle en rééquipant la descente.

Cet opus caussenard de 2019 a été un vrai succès, d’autant que contrairement à celui organisé à Arre il y a 4 ans, submergé par un violent épisode cévenol, le temps fût au rendez vous, froid et venteux mais très beau et sans pluie.

Bon, maintenant on est tranquilles pour 4 ans…, enfin disons 3… !

Sortie nocturne.

Après s’être inscrit sur un billboard du darknet nous sommes entrés en contact avec underdigger qui nous a proposé d’aller dans la cavité discrète du Gard moyennant 500 euros en petites coupures usagées, somme que Jean Vincent s’est empressé d’aller retirer de son livret A …

Après s’être fait confisqué nos GPS et avoir été obligé de mettre un bandeau sur les yeux il nous y a amené. Inutile de me demander où c’est je n’en ai malheureusement aucune idée !

Coté technique : photos de nuit prises avec mon téléphone. Éclairage alimenté par 4 piles LR06. Cadrage : mes yeux. Décors : mère nature. Modèles : Agence SCSP.


Mise à jour du site du CDS30

Pour les retardataires, et pour ceux qui ne sortent jamais de leurs trous, il y a eu une mise à jour du site du CDS30 ( comité départemental de spéléo du Gard )

Vous trouverez ( notamment ) les informations du caussenard 2019 :
https://www.cds30.fr/28eme-rassemblement-des-speleologues-caussenards/

Ainsi que la page  » en cas d’accident  » avec les numéros de téléphones indispensables à avoir avec soi lors de la pratique spéléo dans le Gard
https://www.cds30.fr/en-cas-d-accident

Pour info, les réunions de l’association SCSP d’Alès reprennent dès septembre.

Réunion du jeudi 12/04

C’était hier, mais rassurez vous il y en aura une autre dans un mois !

Sujets abordés dans le désordre : Présentation de l’association et de ses activités à Paul (aiguillé par Jean-Vincent), Caussenard, grotte de la Toussaint, plongée, sentier karstique vers Méjannes le Clap, Vialas, désobstruction, sorties, inventaire de la grotte Callisto par la DRAC, mais aussi OMS, salle d’escalade à Alès, finances de l’association, assurances, bibliothèque de l’association et certainement d’autres trucs car je n’ai pas toujours été très attentif, mais ce n’est pas grave Manuella va se charger du compte-rendu !

Grotte Callisto !

Ce vendredi, levé bien trop tôt je décidais d’aller voir dans les collines vers ******* si j’y étais. Après moultes griffades et branches dans les yeux je renonçais. J’allais rejoindre le ruisseau au fond du valat pour retourner à la civilisation et ses malheurs.

Sautant une faïsse, je fus attiré par… Par je ne sais quoi. Me penchant, je découvris sous les rochers un petit trou qui semblait se prolonger quelque peu. Je décidai de gratter, j’avais une intuition.
Prévenant Erwan je rentrais me sustenter.

En début d’après-midi ce renfort nous permit de bouger quelques dizaines de kilos de pierre de faire apparaitre un orifice, de l’élargir et de finalement s’y engager, Erwan en premier, je le suivi.
Dans la cavité quelques métas, de nombreuses scutigères, 3 grands rhinolophes, un mur bâti, un crâne et un fémur humain… Rien que de très normal… Attendez, quoi ? des restes humains ?

Emus nous ressortons et rebouchons maladroitement le trou.
Le dimanche, sous la pluie, Manuella me rejoignit pour quelques mesures en vue d’une première topographie sommaire.
Le soir même je prévenais Michel qui se déplaça dès le lendemain, Erwan se joignit à nous. Il confirma que la grotte était encore inconnue et son intérêt archéologique, le soir même la DRAC était prévenue.

J’ai nommé la grotte Callisto, du prénom de ma fille, d’une nymphe grecque et du 4ème satellite de Jupiter.

Clément