L’instruction du 14 mars 1950 (première «circulaire de base» pour le plein air) indique que :
« par activités de plein air, il faut entendre toutes les activités qui, n’ayant pas pour objectif essentiel la participation à des compétitions, constituent un moyen à la fois éducatif et sportif d’utilisation des loisirs
(ski, alpinisme, spéléologie, canoë, kayak, navigation à voile, camping, cyclotourisme).
faisant appel à l’esprit d’aventure et de découverte aussi bien qu’aux qualités physiques, ces activités développent chez les pratiquants, à un haut degré, la volonté, l’endurance, le sang-froid, le sens de la solidarité. Elles constituent en outre une merveilleuse détente après de longues journées de travail. »
C’est lors d’une journée d’été caniculaire qu’un courant d’air frais m’interpella « Hey petit si tu cherches une grotte peut être que tu devrais regarder par ici » qu’il me dit.
J’en ai parlé aux copains lors de la réunion, qu’ils m’ont dit que ce serait bien d’avoir l’autorisation de la propriétaire.
Demande acceptée, nous nous sommes précipités.
Présents : Michel, Manu, Cécile, Clément, Jean Vincent et Moi même.
Après avoir charrié moult caillasse, notre président s’est faufilé…
Pour faire bref. La cavité n’est pas très grande ( 15 mètres de développement au pif)
Après avoir dégagé l’entrée on a un accès un peu technique à franchir, on accède ensuite à un espace un peu plus grand, où l’on peut trouver :
– une bifurcation sur la gauche donne sur un petit espace situé au dessus de l’ étroiture par laquelle nous sommes rentrés.
– un stalagmite ainsi que de rares fragments.
le bloc fait 30-40 cm
Vue du bas prise d’en haut au niveau de la coulée de calcite
stalagmite ( 1m de haut )
fragment ( 15 cm de diam)
petit trou vraiment pas large du tout ( infranchissable ) après l’étroiture
Un peu plus haut nous trouvons une coulée de calcite fractionnée qui remonte en suivant la pente du terrain.
Michel est en bas
Manu est en haut
De l’air fuite à de nombreux endroits ce qui est normal vu le fractionnement/ morcellement de la roche qui nous entoure.
( Une mini diaclase sur la droite qui donne l’impression de continuer mais vu ses dimensions elle semble infranchissable sans de gros travaux.)
L’espoir d’une suite qui ne restera qu’un espoir .
Photos prises dans l’espace très réduit après que Michel ait enlevé le bloc de calcite.
Perte de mon gant et tentative de sauvetage.
Gant perdu à jamais.
Stalagmite ( très rare ) dite en forme de doigt d’honneur ( en haut de la coulée de calcite )
Cette grotte n’est pas exceptionnelle, contrairement à la grotte découverte par notre secrétaire l’année dernière, mais nous avons passé un bon moment avec une belle petite réussite collective.
J’ai l’immense honneur de pouvoir lui donner un nom, mais plutôt que de l’appeler la grotte du doigt d’honneur ( pas classe ) Je pense que l’on devrait simplement l’appeler la petite grotte du gravelongue ou de l’impasse du gravelongue* tout simplement.
mini diaclase sur la droite de la coulée de calcite
*Je me réserve le droit de modifier le nom de la grotte en fonction des remarques qui me seront faites dans les jours à venir.
Salut Michel, Désolé de te déranger encore une fois, je suis avec Jean Vincent qui fait un repérage de bâtiments industriels et miniers vers les Mages, sur les cartes géologiques il y a des gros points noirs avec des chiffres, est-ce que ces chiffres sont des références qui renvoient à une légende que l’on a pas, ou est-ce qu’ils signifient quelque chose à l’échelle nationale. Par exemple dans le fichier joint il y a un point avec 3-8 à coté. Merci encore. Erwan
LA réponse de Michel :
Salut Erwan, Sur la carte géologique, les points ronds numérotés correspondent à des sondages ou à des travaux souterrains ayant donné des informations sur le sous-sol : puits de mine par exemple. Ils sont décrits sommairement sur la notice détaillée de chaque carte. La numérotation est faite par 1/8 de carte (feuilles au 1/50 000) puis en fonction des entrées : 3-8 signifie donc : 3ème huitième (3ème quart de la moitié sup.) de la feuille d’Alès, 8ème entrée. Le numéro BRGM complet était 09123X0008 ; 912 étant le n° de la feuille d’Alès.
Pour consulter la carte géologique, Géoportail est insuffisant si tu ne connais pas la légende de la carte locale. Il vaut mieux y accéder par Infoterre (site du BRGM). Accès direct à la cartographie : https://infoterre.brgm.fr/viewer/MainTileForward.do En bas, à gauche, penser à choisir l’échelle 1/50 000. Ensuite, choisir sa commune par l’icône « 4 flèches convergentes » = la 1ère dans la colonne à gauche de l’écran. Tu auras « Les Mages » au centre de la fenêtre.
A droite de l’écran, la 2ème icône (texte à puces : 3 §) donne accès aux légendes : – cliquer sur le lien de la première ligne : Carte géologique imprimée 1/50 000 (BRGM) Accéder à la légende dynamique et aux notices La « légende dynamique » (locale réduite) s’affiche mais est souvent peu utilisable car les couleurs sont souvent peu conformes et il n’y a pas les lettres symboles. – dans la ligne « Feuille N°912 – ALES (Notice) (Commander la carte) » cliquer sur « notice », ça te donnera accès au pdf de la brochure détaillée. Ici celle de la carte d’Alès. Accès direct : https://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/0912N.pdf
La table des matières indique : « Coupes résumées des sondages » p.39 tu vas à la page 39 puis au tableau p. 40 ; il ne te reste plus qu’à chercher le n° 3-8 :
3-8 Les Mages HBC29 295 = —– 376 467 630 Faille Nougarède à 295
Attention, les colonnes indiquent le mur (base) des niveaux nommés ; il faut donc traduire :
Sondage des Mages = n°29, réalisé par les Houillères du Bassin des Cévennes, ayant quitté les calcaires du Bajocien (ceux qui affleurent au NO de la route à 150 m du forage) à -295, la dolomie de l’Hettangien à -376, le Trias (marnes, calcaires, grès, gypse) à -467 pour atteindre le Carbonifère exploré jusqu’à -630, profondeur correspondant sans doute aux « grattes » (conglomérats poudingues) qui forment la base du houiller, immédiatement au-dessus des micaschistes. Le changement de roche à -295 correspond à la traversée d’une faille (dite de la Nougarède) qui n’est pas celle passant le long de la route mais la suivante vers l’ouest ; Sachant que le début du sondage se situe dans les marnes du Valanginien (Crétacé inférieur), à cette profondeur, on devrait se trouver dans les calcaires gris du Jurassique supérieur ou plus haut selon le pendage ; il y a donc un décalage de plusieurs centaines de mètres. Le fait que certaines informations manquent vient de ce que les compagnies houillères ne s’intéressaient pas aux zones sans espoir de découverte de charbon, en particulier la partie supérieure du sondage.
Pour info, ce sondage a été effectué par la compagnie des mines de LGC entre le 01-10-1866 et le 06-03-1869.
Localisation : ~150 m à l’est de la D 904, ~20 m de l’Avène en rive droite (côté de la Grange)
Coordonnées : lat. : N 4,16266° / long. : E 44,22140° / alt. : 181.
Je ne pense pas qu’il reste grand-chose à voir en surface.
Espérant avoir répondu à ta question
A un de ces jours
Michel
Rem. pour JVP : le bâtiment de Barrière (côté est de la route, le nom est mal placé sur la carte IGN) était une verrerie au début du 19ème siècle.
Après avoir réservé nos billets sur internet, Masqués et munis d’un audioguide désinfecté par UV nous suivons le parcours obligatoire descente par l’escalier et remontée par l’ascenseur ( Covid oblige ) nous avons pu découvrir la partie accessible au public du réseau de Padirac
L’escalier est impressionnant mais la descente n’a pas duré longtemps.
Notre audio guide nous précise que c’est en 1889 que E.A martel est parti explorer le gouffre…
Si vous voulez en savoir plus, le mieux c’est d’y aller !
Comme évoqué lors de la réunion et sur la mailing liste une sortie a été programmée à la grotte des Combes à Banne en Ardèche, mais vu la météo nous sommes allés à l’aven de la terrasse qui se trouve sur la commune du Garn dans le Gard. Rdv à Tamaris 10h30, inventaire de l’équipement collectif grâce aux indications récupérées sur internet par Manuella. 2 voitures pour une heure de route avec Manuella Patrice Jimmy Raphaël Clément et moi même.
Pause rapide à la boulangerie de Barjac. et arrêt sur le coté d’un DFCI à 2 km de l’entrée. Marche sympathique et papotage ( Gruyère/emmental, Chèvre, huiles essentielles et botanique ) sous un ciel menaçant. Clément équipe, descend ( on a pu entendre quelques vulgarités au niveau d’un fractionnement ) Jimmy passe en second et ré-équipe façon 4 étoiles par derrière. Une fois arrivé en bas de l’aven nous nous retrouvons en haut un grand éboulis. Nous partons sur la partie « horizontale » malgré l’appel des profondeurs il y a de belles concrétions et un volume plus vaste qui descend vers une espace réduit sans suite.
Il faut remonter pour se retrouver en bas du premier puits avant de descendre l’éboulis. La pente est un peu raide des pierres dévalent il faut faire attention. Des os sont présents, on pense avoir repéré un crane de chien.
Inventaire Spéléo Ragïe. 1971.
Il y a beaucoup de CO2 Clément et Raphaël descendent jusqu’au bout, Clément revient au niveau d’une étroiture et se reprend en restant allongé. Tout le monde va jusqu’au bout de la descente, nous revenons un peu sur nos pas, il nous reste des cordes, il doit y avoir une suite. La seule possibilité semble se trouver plus en hauteur Raphaël fait une première tentative d’escalade, Jimmy va plus haut et repère des spits. Il y a bien une suite, Raphaël lui passe l’équipement, et nous renvoie la corde pour que nous puissions le suivre. Nous arrivons ensuite au fond du dernier puits.
Clément, nous à fait un cours sur la fluorescence et la phosphorescence de la calcite avec démonstration à l’appui, Si j’ai bien tout retenu et pour ceux qui n’étaient pas avec nous, sous l’effet d’un éclairage UV d’une certaine fréquence la réorientation des ions métalliques ( manganèse ) électrons modifie la fréquence lumineuse ( c’est la fluorescence ) ces ions stockent de l’énergie ( en s’inclinant ) Dès que la lampe s’éteint les ions se remettent en position initiale ils libèrent de l’énergie en émettant de la lumière c’est la phosphorescence et c’est beau comme un néon de boite de nuit. On ne peut pas aller plus loin, nous prenons le chemin du retour.
Je suis essoufflé il y a du CO2 seuls Patrice et Jimmy semblent épargnés j’aurais aimé qu’il souffrent un peu aussi.
Nous sortons vers 17 heures, il ne pleut pas, il fait chaud, les moustiques attaquent je pensai qu’il était plus tard.
Avant d’aller boire un verre sur le chemin du retour on est allé repérer l’aven du taon ( minuscule ) et un autre trou en cours de désob.
Un peu de sport, un peu d’imprévu, de belles choses, bref une belle journée de spéléo.
Salut Michel, j’espère que tu te remets de ton séjour à Alès et que tu as pu rentrer chez toi. Avec ma petite famille on a loué un gite deux nuits mercredi et jeudi vers Saint-André de-Valborgne au Pomaret,
On s’est baladé un peu dans les environs mais aussi chez les propriétaires qui m’avait parlé d’un problème de source d’eau qui se serait déviée, que les « anciens » utilisaient des « gourdes » creusées dans la montagne et qu’une queue de renard(???) aurait bouché un conduit.
J’avais lu que Borgnhia voulait dire cavité d’où sort les sources en occitan d’où le nom Saint André de Valborgne (SADV) mais une fois sur place cela m’a fait pensé à une ancienne mine ( mais je ne leur ai rien dit sans avoir ton avis ) Il n’y a rien de pointé au POMARET sur Vmap mais peut être que dans tes archives…
J’ai vu deux trous :
– Le premier c’est la photo Entrée1.jpg de belle réalisation en pierre de schiste (si je ne me trompe pas) d’une longueur de 25-30 mètres avec trois petits murets qui devaient retenir l’eau pour finir sur un puits vertical remontant ( possibilités de suite en haut ) ce qui me fait penser que c’était pour sortir du minerai et pas pour chercher de l’eau.
– Le deuxième semble être dans le même alignement mais plus haut dans la montagne ( mais pas très loin) Il est creusé à même la terre ( Entrée2.jpg ) a été dégagé, débroussaillé, par le propriétaire car il s’est dit qu’il y aurait peut être de l’eau. La galerie est moins longue ( 8 mètres au pif ) et fini par un mur ( on dirait du ciment ). ( photo culdesac.jpg ) je pense à une galerie de mine condamnée.
EntréeCul de sac
Si tu as des infos ce serait super et si tu penses qu’il faut se renseigner plus ce serait super aussi, les propriétaires sont sympa et curieux d’avoir des informations ( et moi aussi ). Bonne soirée.Et bientôt Erwan ++
REPLY FROM MICHEL.W TO ERWAN
Avé Erwan,
Mon petit stage du côté de la route de Salindres est terminé, heureusement, du moins j’espère. Dès le lendemain de mon retour (= hier !) nous sommes partis à Leucate comme chaque été.
J’identifie bien le site de Pomaret, 3 km et demi avant St André. Les publications du 19ème siècle y signalent une source ferrugineuse connue sous le nom de Fònt de santat (source de santé) qui attirait certains jours plusieurs dizaines de personnes au début du 19èmr siècle ! N’es-tu pas tombé sur les aménagements de ce site signalé dans le valat du Lauzert, soit ~500 m en amont de Pomaret ? En tous cas les vieux doivent avoir un souvenir de cette époque en tradition orale et t’indiquer la localisation de ladite source.
In : STATISTIQUE GÉOLOGIQUE, MINÉRALOGIQUE, MÉTALLURGIQUE ET PALEONTOLOGIQUE DU DEPARTEMENT DU GARD par Emilien DUMAS. Deuxieme partie. A PARIS chez ARTHUS BERTRAND, 1876. P 32
Dans la commune de Saint-André-de-Valborgne, il existe près de Pomaret une petite source minérale, connue sous le nom de Font de Santé dont Montet, préparateur du célèbre Venel, professeur de chimie à Montpellier, a donné dans le temps une analyse détaillée9 . Il indique cette source comme thermale, mais la température, prise au mois de mai dans le sein même de la source, indiquait 11°25 centigrades. Cette source est ferrugineuse et contient probablement quelques sels magnésiens, on en faisait beaucoup usage autrefois ; elle est complètement abandonnée aujourd’hui.
En tous cas, on a très certainement affaire à une « baume de l’eau », souvent qualifiée de mine d’eau ou de puits horizontal : la galerie clairement artificielle était destinée à recueillir le goutte à goutte des infiltrations en suivant une fissure (mini-faille dite caral = ornière), parfois même un vrai écoulement souterrain. Difficile pour moi de donner un avis sans voir : si le puits terminal est de forme régulière, cuvelé etc., il a été creusé depuis le haut mais s’il est très irrégulier, contient le plan de faille… c’est un fontis de voûte simplement déblayé.
Les deux autres photos correspondent également à des baumes de ce genre mais moins aménagées ; il en a été creusé des milliers dans la région entre 1850 et 1914. Le mur du fond peut correspondre à la fois à un réservoir et à une protection pour éviter que des animaux n’aillent souiller une ressource alimentaire précieuse.
En effet, l’ancien occitan bòrnha (prononcer borgnŏ) correspond au canal d’un aqueduc ; le diminutif bornèl (bournel) est conservé au sens de conduite d’eau en français régional.
Je pense que les « gourdes » dont tu me parles sont surtout … tes oreilles ! car le mot que tu as entendu doit être « gourgue », dont le sens bien connu est celui de bassin-réservoir. Etymologiquement, l’oc. gorga est le féminin augmentatif de gorg, prononcer gour, mot qui désigne normalement un trou d’eau dans un ruisseau ou une rivière : du latin gurgus qui signifie et a donné gouffre et est passé en français spéléologique vers 1900. La plupart des « gourgues » sont de simples « piscines » mais certaines peuvent être couvertes ou en partie souterraine.
Une « queue de renard » qui bouche un conduit, c’est un gros paquet de racines qui finissent souvent en plus par retenir de la terre etc .
Sur Vmap, il n’y a que ce que les spéléos y ont mis et comme au beau milieu des micaschistes cévenols ils ne sont pas bien nombreux !
Tu as quelques galeries pour le fer accessibles près de Saint-Roman de Tousque. Attention, celles ~1km au SO du village sont bien situées mais celles ~2 km au sud, près du mot Saint-Roman mal placée ; par contre les coordonnées données sur la fiche sont bonnes : elles sont à côté des précédentes.