Repérage, pas très loin du Mas Dieu.

B : 44.20698°N 4.08524°E
Positionnement à recouper avec carte IGN (marquage grotte)
Entrée grillagée (sondage ? ) court tunnel avec carrefour, arrêt à gauche et en face (quelques mètres),  à droite petit cheminement qui remonte à la surface (lumière) présence d’une racine énorme ( ophiophobe s’abstenir).

Présence d’une autre cavité ( naturelle + sondages/grattage ) très proche semble instable, présence d’étais en bois carbonisés qui n’ont plus aucune utilité. Deux petites remontées supplémentaires à « explorer ».

C : 44.20751°N 4.08884°E Petit trou à « explorer » plus haut après le pointage sur le même chemin.

Bonus : Aperçu de la mine découverte du Mas Dieu.

4 grottes sinon rien !

Samedi 28 avril, la sortie était programmée, avait été annoncée et c’est donc tout naturellement que nous nous sommes retrouvés Manuella et moi à 14h pour une virée dans le nord. L’objectif consistait à visiter des parties de la grotte de la Barbette que nous ne connaissions pas et de repérer l’Aven de la Buse.

Sur le parking on s’équipe. A priori l’aven de la Buse devait être équipé en fixe mais nous décidons d’embarquer 2 cordes et quelques mousquifs dans le kit au cas où. La descente du ressaut ne pose pas de problème. On farfouille et on équipe, pas de corde ici. Naturellement nous descendons sur le « puit bouché » et trouvons l’étroiture menant au P18. Manuella s’engage dans le laminoir qui suit et m’annonce que si c’est broché, point de corde ici non plus… Nous n’avions pas de quoi équiper tous les fractios et nous décidons de remonter et de revenir bientôt (le samedi 20 mai) avec tout le matériel nécessaire pour enchainer (Quelqu’un a peut-être une fiche d’équipement ?). TPST 1h30

Sur ce nous filons à la Barbette voisine et attaquons la série d’étroitures vers le réseau de la diaclase. Nous en enchainons plusieurs avant d’arriver un passage bas que je n’hésite pas à qualifier d’étroiture (petite) voute mouillante peu engageante, nous revenons en arrière et enchainons la grotte. Après le ressaut, à droite, un chantier est en cours, une désob fort étroite que nous laissons à sa place. Nous faisons quelques photos et montons vers LE laminoir. Manuella avance jusqu’à la petite salle quelques mètres plus loin, je m’engage, je passe mais pas à l’aise du tout je recule (zut). Nous remontons et jetons un coup d’oeil à l’équipement nécessaire pour descendre dans le puit central de la cavité, quelques vieux spits ne nous donnent pas trop envie, on sort. TPST 2h

Sur la route du retour nous décidons de faire un crochet par Sauvas et sa Goule. on s’équipe light (botte, casque) et descendons jusqu’à la vasque qui bloque le passage. Quel volume ! Il faudra revenir avec des palmes et un tuba à la belle saison.

Allez on s’casse ! Ah mais je crois qu’il y a une cavité pas loin, l’aven… Martin. Pas d’infos mais sa position sur mon GPS, let’s go. Après un bartassage intensif dans un lapiaz très vert nous trouvons le puit. Nous arrivons coté aplomb mais en faisant le tour on peut désescalader, en bas une échelle de piscine vissée permet de passer le dernier ressaut. Le puit d’une petite dizaine de mètres est superbe, couvert de mousses, en bas un chaos de blocs importants et ça file. On s’engage. Une désob à gauche, un autel au fond et ça file un peu à droite, on est en short. On reviendra.

Retour sur la route, les oiseaux chantent, le soleil se couche, on est crades mais contents !

Faucon parle de la Fontaine de Champclos, récit d’un week-end sous terre.

(Il faut lire cet article en écoutant la 6ème  symphonie de Beethoven, Pastorale)

Samedi, rendez-vous au local de l’OMS en début d’après-midi et direction la frontière, Naves, Ardèche. Manu et Cécile, Jean-Pierre, Jean-Vincent et moi, Jean-François nous attend au bout de la route. Au bout de la route un chemin, au bout du chemin un ruisseau, au bout du ruisseau une grotte, mais nous y reviendrons. On file droit dans la pente (vers le haut) et là nous trouvons la lourde trappe de l’entrée artificielle de la grotte de la Fontaine de Champclos ! Le P6 est rapidement équipé mais peut se désescalader, on la joue sécure. De suite un couloir de grandes dimensions en virage à gauche, pas de grande perspective immédiate, un passage en main courante en surplomb d’un lac, une montée sur une grande coulée de calcite et là plus rien… Enfin, plus rien dans le faisceau de la lampe, le plafond et le mur d’en face sont trop loin… On se pose au milieu de la salle, 40m sous le plafond rond, prés du mont-blanc (l’immense concrétion qui donne son nom à cette salle) et on essaye d’appréhender le volume, je n’ai pas réussi. Nous enchainons dans une grande galerie toute en hauteur puis dans une salle plus petite mais pas moins haute que la précédente, la salle de la vire. Nous en faisons le tour, Manu grimpe dans un méandre mais l’accès à la suite est complexe, nous revenons en arrière. Dans la galerie reliant les deux salles plusieurs puits donnent accès au réseau actif, nous descendons dans le premier. Le réseau amont est fossile, un vrai méandre qui tortille, pas évident pour un « grand » gabarit comme le mien, nous filons vers l’aval, actif, jusqu’à un laminoir mouillant, un « lamouilloir ». Nous remontons, équipons un autre puit pour revenir à notre lamouilloir… OK on enchaine. Retour à la salle du mont-blanc, nous suivons l’actif dans un couloir aux proportions inverses de la précédente, toute en largeur qui queute au plafond mais donne accès à la sortie naturelle en voute très mouillante sur une plusieurs centaines de mètres, nous laissons les Niphargus tranquille. On remonte. La sortie se fait rapidement par le puit artif en escalade, le courant d’air à la sortie est spectaculaire. A la descente nous filons voir la sortie naturelle (celle du début, vous vous souvenez ?), Manu s’y engage et nous confirme la difficulté du passage. Fin-aout on y retourne ? Très belle cavité, cadre idyllique, grand volumes, beaucoup de sourires.

Ça c’était samedi. Aujourd’hui on est dimanche et notre nouveau membre, Nico, voulait aller sous terre. Banco ! Une cavité qu’on ne connait pas, de la verticale pour l’initier, l’Aven du Faucon à Brouzet ! (Désolé Manu, tu voulais nous y emmener, je n’ai pas résisté). Nico exhibe une superbe combi Cévennes Évasion bleue toute neuve, un bleu auquel il manque du marron… Le GPS nous emmène sur l’entrée du superbe puit. J’équipe avec un fractio pour que le péquélet apprenne, je descends, il me suit, il a tout compris. En bas des escargots, une chenille, trois crapauds, des araignées et des monticules d’ossements, on se pourrait se croire dans un film d’horreur ! Un wagon de bestioles sont tombées ici et y ont laissé la vie. Nous descendons dans le chaos de pierraille jusqu’au fond, un peu de boue pour salir Nico et on remonte. une vraie araignée ce Nico, il passe le fraction avec aisance, je le suis, on déséquipe et on boit une bière. Il fait chaud c’est le printemps, que demande le peuple ?

Aven de la Portalerie (Aveyron).

Aven de la Portalerie (Aveyron).

Cet aven, grande classique du Larzac, est très utilisé en initiation pour la première partie du réseau.
Étant présent pour le congrès régional Occitanie qui avait lieu à Nant, à une quinzaine de kilomètres de là, je profite de l’équipement en cours avec deux collègues de la CoMed pour en faire la visite.

Accès
Depuis Alès, passer par St Hippolyte-du-Fort, Le Vigan, Alzon, Sauclières (que l’on évite) en direction de Cornus par la D7.
Peu après le croisement menant à La Couvertoirade, on arrive à La Blaquèrerie. Dans le village, prendre à droite une petite route sinueuse en direction de La Portalerie (panneau indicateur à l’entrée de la route). Dépasser les deux maisons et un panneau indique rapidement le parking pour l’aven.
De là une sente mène à l’entrée de l’aven à moins de 100m.

Description
L’entrée est un large puits moussu et chaotique. La descente se fait entre deux blocs, avec un P18 plein gaz. En bas on suit une bonne galerie sinueuse, qui s’enfonce progressivement sous terre.
Une galerie part rapidement à gauche, munie d’une ligne électrique, mais elle bute sur une porte, sans doute liée à des travaux en cours.
On passe au dessus d’un gour sans issue, la galerie remonte et amène à une succession de quatre gours étagés, équipés d’une main courante en fixe.
Un P10 puis un R8 atterrissant dans l’eau d’un dernier gour (rappel guidé possible s’il y a trop d’eau).
On débouche ensuite dans la Grande salle. Salle haute et large, à fond plat, concrétionnée, dont la partie gauche est occupée par un vaste éboulis chaotique et boueux.
La suite est au fond de la salle, en montant à gauche, mais le reste du réseau étant étroit, boueux et complexe, notre visite s’est arrêtée là, à 300m de l’entrée et à -57.
TPST : compter 3 heures avec l’équipement, 2h en visite équipée.
Pas de difficultés particulières, progression très agréable surtout dans la partie des gours où l’on peut prendre de sympathiques photos d’action.

Fiche d’équipement
La cavité est brochée, cordes de main courante en fixe dans les gours.
La fiche n’a malheureusement pas été relevée puisque la cavité était déjà équipée, ce qui suit est donc sous réserve.
P18 : main courante sur Nat, 2 broches, 1 dev sur bloc de gauche, corde 30m environ.
P10 : 2 broches + main courante, corde 15m.
R8 : 2 broches + main courante, 1 dev malcommode en rive droite, corde 15 m.

Bibliographie
Grottocenter : https://www.grottocenter.org/html/file_De.php?check_lang_auto=false&lang=En&category=entry&id=63
Topo par le GERSAM.

L’article en fichier .docx
Aven-de-la-Portalerie.docx

AVEN DE LA PORTALERIE FICHIER PDF AVEC TOPO :
Aven de la portalerie-Aveyron-La couvertoirade.pdf

 

Aven Sabot, aven Dugas ( ville de Banne – Ardèche )

Dimanche 25 mars 2018, Clément et moi voulions encore goûter à l’aventure des cavités de l’Ardèche avec l’appui du livre « Paiolive Souterrain ». Après avoir mis Michel et Patrice dans le coup, nous voici tous les quatre partis dans le vaste réseau autour de Banne; deux cavités dans notre ligne de mire : l’aven du Sabot et l’Aven Dugas.

Grace à la mémoire de Michel et le GPS de Clément, l’entrée de l’aven du Sabot fut très rapidement devant nos yeux. Là, une boite à lettres en guise de porte nous attendait.

Quelques chatières plus tard ce fut un petit puits  de 10 mètres qui nous tendait les bras. Michel posa deux amarrages naturels et nous étions prêts à nous encordés pour découvrir la salle de la Draperie.

A partir de cette salle, le parcours fut plus glaiseux… argileux… très BOUEUX : une montée de rocher en rocher, une étroiture et nous voici dans le réseau supérieur de l’Aven. Mais où et comment accéder à la seconde salle de l’aven, la salle du Mastodonte ?

Michel me fit la courte échelle mais  la boue me rattrapa aux baskets et nous abdiquions sans toutefois abandonner définitivement la partie : affaire à suivre en saison plus sèche.

L’aven Dugas fut, lui, également, très rapidement repéré : petite entrée suivie d’une étroiture avant d’accéder à une vire donnant sur un puits d’une quinzaine de mètres. Michel opta pour un amarrage naturel. La question épineuse du moment fut comment mettre la déviation de manière cohérente pour éviter le frottement de la corde contre la paroi. Patrice fit un premier essai, Clément un deuxième et enfin Clément un troisième en transformant la déviation en fractionnement.

La remontée du puits fut tour à tour, personne après personne, ponctuée par un « c’est joli » ; est-ce cela la pensée collective ?

A la sortie, le soleil était toujours présent et la bière nous attendait calmement dans le coffre de la voiture. Ce fut un bel après-midi.

Réinventer l’eau chaude…

J’ai inventé l’eau chaude ! Enfin non mais l’idée est là.

Hier je suis allé bartasser, je n’ai rien découvert mais après avoir trouvé des cavités sur les cartes (IGN, Garmin… ) je me suis mis en tête de les trouver en vrai et éventuellement de rafraichir leurs coordonnées.

Je suis allé dans la plaine de la Cocalière et j’ai retrouvé l’aven du Charnier à Courry (dans le Gard, donc). La seule trace trouvée sur le net de cet aven est un repérage le jeudi 26 mars 1970 par le spéléo club de Villeurbanne de passage dans le coin, pas de topo ni d’infos. Je ne pense pas que qui que ce soit y soit descendu depuis des lustres.

 

J’ai ensuite traversé la frontière Gardèchoise et à quelques dizaines de mètres de la route côté ouest j’ai trouvé l’aven Crégut (aussi identifié Grégut selon les sources). Petite entrée verticale entre deux rochers, 2 vieux spits rouillés mais aussi 2 spits brillants juste à droite laissent penser qu’il a été visité il y à peu.

Un inventaire de 1955 en dit : « Salles concrétionnées, étroitures désobstruées, puit terminal impraticable, présence de cylisticus convexus (une variété de cloporte) »

Aven visité le jeudi 26 mars 1970 par le spéléo club de Villeurbanne.

 

De l’autre côté de la route, un peu plus loin, on trouve l’aven du Crime. Enfin on trouve… Il ne suffit pas d’avoir les cordonnées et un GPS, l’entrée de la cavité se trouve dans un (presque) inextricable bartas/ronces, 45 minutes à m’accrocher partout pour finalement la trouver à 10m de sa situation supposée (10m avec 50cm de visibilité c’est beaucoup). Très belle entrée, 2 spits brillants à gauche, une plaquette à l’intérieur, on trouve plus d’infos sur cette cavité que sur les précédentes. Mercredi 25 mars 1970 les villeurbanois sont descendus de 32m et ont vu un grand rhinolophe.

L’inventaire de 1955 décrit : « Bouche en partie voutée, verticale (-28), salle NNE-SSO (-32) longueur 15m, vers le NO couloir bifurqué avec cheminées, longueur totale 105m »

 

Aujourd’hui (lundi de Pâques) j’ai changé de coin et je suis allé voir une cavité dont un ami m’a parlé à Bouquet. Quelques recherches (inventaire du Bouquet, Groupe Spéléo Saint-Mauriçois, 1979) me montre qu’il s’agit de l’émergence de Cabassut. On y apprend que son développement est inférieur à 300m. L’observation de ce jour montre qu’elle a été active récemment, c’est tout propre en aval. Des cailloux (quelques kilos c’est encore des cailloux ?) encombrent un peu l’entrée, j’en ai empilé quelques uns pour faire un « petit muret » en en sortant quelques uns de l’entrée, sous une falaise. Je pénètre la cavité, une conduite forcée d’1,20 de diamètre au départ qui se rétrécie rapidement après quelques mètre. Etant seul je n’irai pas plus loin (en plus y avait une grosse araignée).

 

Je n’ai rien découvert, on ne manque pas de cavités mais si on veut aller visiter ces 4 là, on est un peu plus à jour. Je tiens les coordonnées mises à jour à votre disposition, peut-être même puis-je les publier sur GrottoCenter ? Un avis ?

J’ai trouvé dans le mémoire de DEA de Jean-Louis GUYOT publié en 1980 les topos des Avens du Crime et Crégut :

Chasse à la grotte de l’ermitage à Alès du dimanche de Pâques

Une chasse à la grotte, à Alès, plutôt qu’une chasse à l’œuf quelle bonne idée !!

Baskets, lunettes de soleil, casquettes, une bouteille d’eau, un plan trouvé sur internet, l’expédition se prépare en 10 minutes !!

On est monté, descendu, re-monté, re-descendu, on a bien tourné en rond, mais on a profité du paysage et vu quelques cailloux intéressants …

On à aussi fait un tour vers l’oppidum,  on à bien vu  des débuts de trous, mais rien qui pourrait, selon moi, mériter l’appellation de grotte.

Ce fût une petite balade très agréable à deux pas du centre ville, une nouvelle tentative, un peu plus préparée sera faite prochainement afin de  découvrir l’emplacement de cette grotte préhistorique nommée Bonneteau, ainsi que ceux de ses petites sœurs mentionnés sur cette petite carte, le mystère ne restera pas entier !!

EDIT : Pour aller plus loin, j’ai recherché dans la bibliographie Spelunca disponible au club et j’ai trouvé une référence à cette grotte de l’ermitage d’Alès dans le n° 37 à la page IX de 1990 sans plus d’information sur sa topographie ni position, il ne me reste plus qu’à aller au musée du Colombier d’Alès pour voir les découvertes qui ont été faites sur place.

EDIT 2 : Il faut aller au musée du Colombier ils l’appellent la grotte Bonnaud

Grotte du Barry de Saint-Ferréol

Jeudi matin de printemps, nous voila en route, Erwan, Jean-Vincent et moi,  vers le nord, Saint-Privat-de-Champclos pour être plus précis et la Grotte du Barry de Saint-Ferréol.

Il semble y avoir un litige sur les coordonnées entre la topo de 1981 (en Lambert) et la position de la grotte du Barri sur GrottoCenter, je vais y travailler. Bref.

Vers 10h nous pénétrons la cavité et arrivés au puits je décide d’équiper le P29 et la vire qui y donne accès (après tout on est là pour se faire plaisir). Il y a beaucoup de spits, certains sont bien fatigués, il y a aussi de quoi faire de beaux AN.

Je descends le premier et il semble y avoir un peu de gaz au fond, bien chers anciens, un avis sur la questions ? Jean-Vincent me rejoint mais pas trop à l’aise décide de remonter. Erwan descend dans la foulée. Nous passons dans la salle d’à côté dont le plancher est percé. De beaux gourds pleins et de jolies fistuleuses nous accueillent. Un court mais malcommode rappel nous permet de descendre d’un étage. Quelques mètres plus loin nous stoppons devant une étroiture descendante glissante donnant sur la salle la plus basse de la cavité, on remonte essoufflés.

Revenus au « rez-de-chaussée » nous filons tous les trois vers le fond de la cavité. Une belle et grande salle, de grandes colonnes concrétionnées noircies par des années de visites à l’acéto et surtout, partout, des moignons de concrétions. La grotte a semble-t-il longtemps alimenté les marchés aux minéraux de la région, elle a été vandalisée (y compris au bas des puits) depuis des décennies. Partout de petites excentriques et fistuleuses montrent que la grotte se reconstruit, elle est toujours vivante !

Nous reprenons le chemin de la surface où le soleil nous accueille vers 14h, un couple de vautours percnoptère tourne au dessus de nous.

Nous n’avons pas pu tout faire (en particulier le réseau est et les étroitures au nord qui n’apparaissent pas sur la topo de 81) mais cette classique est très agréable pour les familles ou pour ceux qui veulent équiper les puits et descendre.

 

Agas !

Agas, ce nom résonnait dans mon esprit depuis le début de ma carrière de spéléo il y a… 2 ans et demi… Profond, gazé, c’était un peu inquiétant et donc du coup un peu attirant aussi.

Nous sommes arrivés à 15h au bord de la doline à quelques mètres de la route, Manuella, Patrice et moi. L’entrée est très belle, verte et semblant sans fond.

Les premiers mètres sont à équiper, un AN sur un arbre, 6 mousquetons pour accéder à la corde en place et on attaque la descente. Premier arrêt à -37 dans une petite salle constellée d’os divers, de quelques chiro somnolents et de grosses mouches…

De là on file dans le grand puit. Quel puit ! Un puit qui se divise, s’encombre et se rouvre, spectaculaire ! Il ne pleuvait pas en surface mais il pleuvait sous terre.

Arrivés à la salle des repas nous nous engageons dans le méandre qui mène au puit descendant au siphon du fond (un si-fond ?). Nous savions qu’il était probablement bien gazé mais nous voulions le voir. Je me suis engagé dans le petit toboggan qui en précède l’accès et moyennant 2 mousquetons j’ai équipé le puit, ne serait-ce que pour me pencher et le voir. Après discussion nous décidons de descendre à -155m ! Arrivé en bas je respirais un peu vite mais sans difficulté, Manuella et Patrice m’ont rejoint.

Clic clac kodak, on remonte, là on sent le gaz, l’attaque de la montée est raide mais 32m plus haut on se sent déjà mieux.

l’heure tournait et plus de 100m nous séparant de la surface nous en reprenons le chemin enfin, la corde…

En remontant un chiro me frôle, flop flop feutré devant les yeux.

En surface les derniers mètres tirent sur bras, on déséquipe, il est 20h. Il pleut un peu.

Nous somme fatigués mais heureux, nous sommes allés au fond. Hé les plongeurs, vous êtes vraiment dingues 😉

 

CR : Grotte de Seynes / Grotte des Trois ours – commune de Seynes Mont Bouquet

Samedi 3 mars 2018, nous profitons, Michel W., Manuella T. et Jean-Pierre B., d’une magnifique journée d’hiver ensoleillée pour aller au pied du Mont Bouquet visiter la grotte des Trois ours, signalée sous ce vocable sur la carte IGN et communément appelée grotte de Seynes car elle domine le village.

La marche d’approche est un peu longue, mais plaisante, avec une vue dominante à 180° plein sud, du Ventoux aux garrigues montpelliéraines. Nous retrouverons à l’entrée un couple d’habitants de Seynes avec leurs deux enfants. Michel leur fera un petit topo sur la cavité et nous les accompagnerons avec nos lampes sur les premiers mètres des deux entrées.

Nous parcourons les salles de cette cavité fossile, assez bien concrétionnée. Quelques chauves-souris ornent les plafonds, que nous laissons à leur sommeil. Beaucoup de guano au sol pour cette cavité qui hébergeait autrefois de nombreuses colonies.
Nous équipons le puits dit « Le Tinâou » sur la topo, P10 large, dont toute une partie est largement concrétionnée. Au fond un petit boyau terminal marque la fin de la visite.
La cavité est parfaite pour une découverte, qu’elle soit du milieu souterrain ou de la technique de corde.

JP

Pour aller plus loin :
. Fiche technique Grotte des Trois ours ou grotte de Seynes – Gard
Grotte des Trois ours ou grotte de Seynes – Fiche technique

. Le premier article publié sur la grotte de Seynes en 1899 par le frère Joseph Sallustien, directeur des écoles chrétiennes d’Uzès.
Grotte de Seynes – Frère Sallustien 1899