Jeudi de l’ascension, dieu n’existe pas mais les aventures de son fils nous autorisent des jours fériés fort profitables ! Avant hier Erwan à proposé d’aller se balader, j’ai rebondi en proposant une grotte que j’avais envie de visiter depuis un moment, l’Aven des Seynettes. C’est donc tous les deux que sommes allés nous glisser dans les falaises nord du Bouquet.
J’étais allé la chercher il y a quelques temps avec les coordonnées de l’inventaire Saint-Mauriçois de 1979, raté, c’est pas là du tout ! Nous avons suivi les instructions de la topo d’époque et celles d’un compte rendu de visite du GSBM de 1977. L’accès est difficile et nous croyons la trouver en rentrant dans un trou large se transformant très vite en boyau à désober (un chantier ?). En équilibre au dessus du vide nous finissons par trouver le petit trou du grand puit.
Je commence à équiper depuis des buis et on attaque la première verticale (P11) sacrément peuplée de méta attendant (peut-être) de se repaitre de viande humaine (Comment-ça, moi ? Arachnophobe ?), le deuxième puit (P18) est en 2 parties, une relativement étroite, un petit coude et ça s’évase dans un joli volume. Les 5 derniers mètres sont une formalité mais je reviendrai plus tard sur les cordes nécessaires à la descente.
En bas la salle est elle aussi en 2 parties, une couleur argile, cristallisée et boueuse, l’autre blanche, très concrétionnée avec des cheminées poussant le plafond à plus de 20m. Nous descendons dans le P5 menant au trou du vent, un bloc branlant le surplombe de façon inquiétante. En bas Erwan se glisse dans l’étroiture. L’humeur est plutôt à la balade qu’à ramper, nous remontons dans la grande salle pour profiter de quelques très belles choses et faire quelques photos coté blanc, coté argile nous trouvons de nombreux cristaux tombés d’une cheminée et quelques fossiles de coquillages très bien conservés.
je remonte en premier, Erwan déséquipe. Les arachnides n’ont pas eu raison de nous. Nous quittons les lieux par le haut pour rejoindre le chemin qui descend du col du Bourricot au Castelas et qui, finalement, longe les falaises. Mon légendaire sens de l’orientation nous a été très utile (hum, hum).
La fiche d’équipement de la topo de 79 annonce P11 corde 15m, P18 corde 25m, P5 corde 6m et 5m pour la descente vers le trou du vent. Je ne suis pas un équipeur de compète, mes noeuds sont peut-être un peu longs mais si la corde de 25m utilisée pour le P11 était parfaite, la 35 pour le P18+P5 (c’est dans la continuité) était bien juste. Le CR du GSBM de 77 indique une corde de 40m pour aller jusqu’en bas, je vote plutôt 50m mini pour ne pas avoir à faire d’économies (60gr le m, on est pas à 1kg près à mon avis).
Belle balade, belle cavité, on est content, merci jésus !