Chacun sa buse comme il peut

(Ce compte rendu n’est pas le mien mais celui de Patrice)
8 heures sonnent dans la cité alésienne. Au pied des arènes, une sangle mal (ou plutôt bien) coincée dans la fermeture du coffre d’Erwan permet de faire un 1er test d’étroiture. Il arrive finalement à s’ouvrir pour charger tout le matos. Top départ pour rejoindre Barjac, et quelques kilomètres + loin, un grand parking, idéal pour étaler moustifs & plaquettes, lancer cordes et charger dans le bon ordre les kits du jour.
Direction le fossé de la route jusqu’à LA buse. Buse qui a donné son nom à la cavité découverte juste à proximité lors de sa pose.
Pif, pof, pouf, quelques pas (et mains) en désescalade et j’installe mon descendeur sur la corde mise en place par Clément. Le tout petit passage un peu + bas me fait comprendre le temps que Manuella et Clément ont consacré la fois précédente à déterminer que c’était lui qui permettait d’accéder à la suite du réseau.

Etroiture, laminoir, main courante, descente sur dalle nous permettent de rejoindre la fameuse étroiture en S. S comme Si Sélective et Surtout Sans baudar. Baudar à remettre prudemment à sa sortie car au-dessus d’un ressaut de quelques mètres.

Au pied, c’est l’heure du repas. Les mœurs de certains sont parfois surprenantes… Chips et boîte de maquereaux bien huileuse, faut oser…
La fraicheur venant, sitôt nos victuailles ingérées, nous voilà repartis pour traverser la Grande Salle. Une main courante montante en slalom sur le haut nous fait passer via une lucarne dans une autre salle.
Une 1ère vue sur Yohan qui joue au pendule sur une corde déjà en place suivie d’une dizaine, non vingtaine de « c’est impressionnant » de Manuella et enfin un « je préfère vous attendre là » d’Erwan me mettent en conditions pour la montée vers le réseau supérieur…
Certes, il y a de la hauteur et quelques fractios nécessitant l’autonomie sur cordes mais à l’arrivée, le sentiment de faire partie des privilégiés qui ont la chance de découvrir ces myriades de concrétions dont les formes, la finesse, la transparence offrent un côté magique au décor qui se présente à mes yeux.
Après le temps de la contemplation, vient celui de la descente, de la remontée, de la redescente et de la re-remontée jusqu’à la sortie en attendant Clément, équipeur et déséquipeur du jour.
Merci au SCSP de m’avoir pris avec vous pour me faire découvrir cette chouette cavité 🙂
—–
Patrice BENOIT

La cavité de la buse

Enfin  j’allais savoir… J’allais savoir ce qui se cachait derrière la trappe de l’entrée de la cavité de la Buse. Je l’avais en tête depuis quelques années, depuis que Michel m’en avait parlé au détour d’une conversation. Pas moyen jusqu’à maintenant de la mettre au programme spéléo. J’ai demandé des renseignements ; on m’a parlé de grandes verticales, d’étroitures féroces, mais à quoi ressemble-t-elle, quelle est sa morphologie, son squelette ? Mystère…

Et là il y avait une date, le dimanche 20 mai 2018 et il y avait des comparses. Ce furent Erwan, Clément, Yohan et Patrice.

Pas de marche d’approche, une petite désescalade en opposition suivi d’une étroiture qu’on avait déjà localisée lors d’une précédente tentative d’exploration quelques semaines auparavant avec Clément. Mais cette fois-ci nous avions fait le plein de cordes et de mousquetons pour ne pas être pris par le dépourvu et par le premier puits de 18 mètres. Ce fut Clément au commande de l’équipement.

Quelques méandres plus loin, une chatière et la fameuse étroiture avec le passage de kits. Un repas fut pris, sur la lancée, dans «la grande salle ». Puis des grands volumes, le saut dans le vide pour se frotter au puits de 54 mètres, les « qu’est ce que je fous là » lorsque prise par mon appréhension habituelle des puits je me décidais à penduler après avoir bien vérifié mon accrochage à cette « satanée corde » que je vénère bien sûre…  et le réseau supérieur avec ces superbes sculptures de calcites.

Puis la descente du puits, l’aide psycho-phylo-socio-logique et oui je dis bien psycho-phylo-socio-logique de Yohan face à cette corde très filante, et ce fut le retour sur terre sous terre.

Puis, un début d’équipement de la vire permettant l’accès à la « salle du chat », un coup de fatigue de notre équipeur, une chute de la poignée et nous disons stop à cette belle virée souterraine. Encore quelques coups de main réciproques au retour et nous redescendons la trappe d’entrée de la cavité de la buse.

Affaire à suivre…

Manuella

 

Aven de la Buse commune de Montclus – GARD

On prépare les kits, on enfile les baudriers, je me demande ce que Yohan fait il est encore en Tongs, il nous parle de la sauce de sa boite de maquereaux, mais à peine le temps de tourner la tête qu’il est déjà équipé. C’est parti.
Petite descente tranquille, je suis le groupe, plusieurs possibilités de chemins, heureusement Clément et Vanina ont déjà repéré la voie. Patrice, qui ferme le groupe, me récapitule certaines règles de sécurités de spéléo non avancées qui me font encore défaut. Les petits temps d’attente des uns des autres s’accumulent jusqu’au dernier, les premiers ont le temps de se refroidir, le groupe avance en accordéon.
Je mémorise, le cordes et obstacles à franchir, pour le retour. C’est déjà glaiseux et j’ai réussi à me mouiller dans 3 cm d’eau, il y a de belles cristallisations et excentriques parsemées sur le parcours.

je crois que Yohan à l’habitude de manger à midi tapante chez lui, il est 12h02 on est dans une grande salle on mange.

On repart assez rapidement, il faut remonter de l’autre coté de la grande salle pour accéder à un passage, avant de redescendre pour accéder au P54? qui mène au réseau haut. Après avoir vu Yohan puis Manuella (« C’est impressionnant ») se balancer de façon assez spectaculaire lors de cette remontée, j’ai regardé sur la topo pour faire le point des difficultés à venir, Je compte les fractionnements, vires, ça va faire beaucoup pour moi, et il reste d’autres choses à voir et il y a aussi le retour.
Je décide de rester là, je laisse passer Patrice qui lui arrive à remonter ce puits de façon plus conventionnelle que ses prédécesseurs
J’ai gardé l’appareil photo, je ne verrai pas le réseau haut ni les photos qu’ils auraient pu faire, C’est donc moi qui m’en servirai.

A peine le temps de faire 3 photos que j’entends déjà Clément revenir.

Le petit groupe se rassemble, certains plus fatigués que d’autres, c’est le chemin du retour sans passer par la salle du chat.

Sortie 18h15 pour les premiers.
Le nettoyage du matériel n’est pas une préoccupation. Tout le monde en a bien profité.

Repérage, pas très loin du Mas Dieu.

B : 44.20698°N 4.08524°E
Positionnement à recouper avec carte IGN (marquage grotte)
Entrée grillagée (sondage ? ) court tunnel avec carrefour, arrêt à gauche et en face (quelques mètres),  à droite petit cheminement qui remonte à la surface (lumière) présence d’une racine énorme ( ophiophobe s’abstenir).

Présence d’une autre cavité ( naturelle + sondages/grattage ) très proche semble instable, présence d’étais en bois carbonisés qui n’ont plus aucune utilité. Deux petites remontées supplémentaires à « explorer ».

C : 44.20751°N 4.08884°E Petit trou à « explorer » plus haut après le pointage sur le même chemin.

Bonus : Aperçu de la mine découverte du Mas Dieu.

Aven Sabot, aven Dugas ( ville de Banne – Ardèche )

Dimanche 25 mars 2018, Clément et moi voulions encore goûter à l’aventure des cavités de l’Ardèche avec l’appui du livre « Paiolive Souterrain ». Après avoir mis Michel et Patrice dans le coup, nous voici tous les quatre partis dans le vaste réseau autour de Banne; deux cavités dans notre ligne de mire : l’aven du Sabot et l’Aven Dugas.

Grace à la mémoire de Michel et le GPS de Clément, l’entrée de l’aven du Sabot fut très rapidement devant nos yeux. Là, une boite à lettres en guise de porte nous attendait.

Quelques chatières plus tard ce fut un petit puits  de 10 mètres qui nous tendait les bras. Michel posa deux amarrages naturels et nous étions prêts à nous encordés pour découvrir la salle de la Draperie.

A partir de cette salle, le parcours fut plus glaiseux… argileux… très BOUEUX : une montée de rocher en rocher, une étroiture et nous voici dans le réseau supérieur de l’Aven. Mais où et comment accéder à la seconde salle de l’aven, la salle du Mastodonte ?

Michel me fit la courte échelle mais  la boue me rattrapa aux baskets et nous abdiquions sans toutefois abandonner définitivement la partie : affaire à suivre en saison plus sèche.

L’aven Dugas fut, lui, également, très rapidement repéré : petite entrée suivie d’une étroiture avant d’accéder à une vire donnant sur un puits d’une quinzaine de mètres. Michel opta pour un amarrage naturel. La question épineuse du moment fut comment mettre la déviation de manière cohérente pour éviter le frottement de la corde contre la paroi. Patrice fit un premier essai, Clément un deuxième et enfin Clément un troisième en transformant la déviation en fractionnement.

La remontée du puits fut tour à tour, personne après personne, ponctuée par un « c’est joli » ; est-ce cela la pensée collective ?

A la sortie, le soleil était toujours présent et la bière nous attendait calmement dans le coffre de la voiture. Ce fut un bel après-midi.

Réunion mensuelle SCSP jeudi 12 avril à 20h30

Bien chers tous,

C’est non sans émotion que je vous annonce la tenue de la prochaine réunion mensuelle de notre groupe souterrain ce jeudi 12 avril à 20h30, comme d’habitude au local de l’OMS à Tamaris.
 
Dans cette optique toutes les suggestions de sujet à ajouter à l’ordre du jour sont bienvenues
 
A jeudi.
 
Clément

Chasse à la grotte de l’ermitage à Alès du dimanche de Pâques

Une chasse à la grotte, à Alès, plutôt qu’une chasse à l’œuf quelle bonne idée !!

Baskets, lunettes de soleil, casquettes, une bouteille d’eau, un plan trouvé sur internet, l’expédition se prépare en 10 minutes !!

On est monté, descendu, re-monté, re-descendu, on a bien tourné en rond, mais on a profité du paysage et vu quelques cailloux intéressants …

On à aussi fait un tour vers l’oppidum,  on à bien vu  des débuts de trous, mais rien qui pourrait, selon moi, mériter l’appellation de grotte.

Ce fût une petite balade très agréable à deux pas du centre ville, une nouvelle tentative, un peu plus préparée sera faite prochainement afin de  découvrir l’emplacement de cette grotte préhistorique nommée Bonneteau, ainsi que ceux de ses petites sœurs mentionnés sur cette petite carte, le mystère ne restera pas entier !!

EDIT : Pour aller plus loin, j’ai recherché dans la bibliographie Spelunca disponible au club et j’ai trouvé une référence à cette grotte de l’ermitage d’Alès dans le n° 37 à la page IX de 1990 sans plus d’information sur sa topographie ni position, il ne me reste plus qu’à aller au musée du Colombier d’Alès pour voir les découvertes qui ont été faites sur place.

EDIT 2 : Il faut aller au musée du Colombier ils l’appellent la grotte Bonnaud

CR : Grotte de Seynes / Grotte des Trois ours – commune de Seynes Mont Bouquet

Samedi 3 mars 2018, nous profitons, Michel W., Manuella T. et Jean-Pierre B., d’une magnifique journée d’hiver ensoleillée pour aller au pied du Mont Bouquet visiter la grotte des Trois ours, signalée sous ce vocable sur la carte IGN et communément appelée grotte de Seynes car elle domine le village.

La marche d’approche est un peu longue, mais plaisante, avec une vue dominante à 180° plein sud, du Ventoux aux garrigues montpelliéraines. Nous retrouverons à l’entrée un couple d’habitants de Seynes avec leurs deux enfants. Michel leur fera un petit topo sur la cavité et nous les accompagnerons avec nos lampes sur les premiers mètres des deux entrées.

Nous parcourons les salles de cette cavité fossile, assez bien concrétionnée. Quelques chauves-souris ornent les plafonds, que nous laissons à leur sommeil. Beaucoup de guano au sol pour cette cavité qui hébergeait autrefois de nombreuses colonies.
Nous équipons le puits dit « Le Tinâou » sur la topo, P10 large, dont toute une partie est largement concrétionnée. Au fond un petit boyau terminal marque la fin de la visite.
La cavité est parfaite pour une découverte, qu’elle soit du milieu souterrain ou de la technique de corde.

JP

Pour aller plus loin :
. Fiche technique Grotte des Trois ours ou grotte de Seynes – Gard
Grotte des Trois ours ou grotte de Seynes – Fiche technique

. Le premier article publié sur la grotte de Seynes en 1899 par le frère Joseph Sallustien, directeur des écoles chrétiennes d’Uzès.
Grotte de Seynes – Frère Sallustien 1899