Déménagement de la bibliothèque.

10 / 01 / 2020

« Cher bureau, l’opération « Carlos Ghosn » (exfiltration secrète de matériel) a débuté. Nous avons transféré environ 1/4 voire un tiers des archives et bibliothèque vers le local de l’OMS. Évidemment c’est la bazar pour l’instant. Mardi nous irons démonter les armoires et aviser du réaménagement. Nous ne sommes pas inquiets.

Plus d’infos au fur et à mesure.

Clément « 

CaC2 + 2 H2O → C2H2 + Ca(OH)2

Bon ok c’est cryptique, mais ça a longtemps été la base de la spéléologie. Il s’agit de la formule de la réaction qui, à partir des « cailloux » de carbure de calcium et d’eau, fournit de l’acétylène !

Aujourd’hui des batteries et des LEDs facilitent l’éclairage avec plus de lumière…

J’avais envie de tester l’acéto depuis un moment en conditions réelles et ce fut fait ce dimanche 16 février. Une petite dizaine de personnes réunies sous la pluie près de l’entrée de la Côtepatière, se mettant en tenue et ouvrait des bidons étanches de carbure, démêlant des tuyaux, versant de l’eau, et ça marche pas et c’est normal il faut attendre et… Et hop nous filons sous terre.

Au premier abord on se dit qu’on ne voit pas grand chose et c’est vrai qu’on voit pas grand chose ! Puis on se retrouve à plusieurs et là comme par magie on y voit bien ! L’éclairage n’est pas directionnel donc à plusieurs on pourrait se croire autour d’un feu.

Après quelques centaines de mètres premier arrêt technique, une lampe fonctionne mal, une fuite sur le tuyau !
Après quelques centaines d’autres mètres un atelier se met carrément en place près d’un petit gour. Couteau suisse, morceau de fil de fer, un bec bouché ou plutôt le coude sous le bec bouché puis à y être une seconde lampe passe entre les mains des mécanos.

Finalement tout le monde avait sa lumière.

Arrivé dans la partie mouillée de la cavités, un peu fatigués nous décidonc d’arrêter. Manu et moi continuons un peu et revenons retrouver le groupe, demi tour.

Sous la pluie nous nous changeons. Bon l’acéto c’est marrant, ça tient chaud, la lumière est chaleureuse mais on y voit pas des masses et niveau fiabilité c’est moyen. La prochaine fois on fera comme d’hab !

Sortie club à la grotte de la TOUSSAINT

Un dimanche ensoleillé, du givre à 13h à Rochegude, des cyclistes… La température à laquelle un spéléologue cévenol s’épanouit se trouvant autour de 13°C nous avons décidé de nous plonger sous terre.

La grotte de la Toussaint est connue, topographiée, visitée et même presque vandalisée mais qu’y a-t-il au bout ? Au delà du bout ? Pelles, pied-de-biche, seaux et énergie musculaires sont les ingrédients de la découverte, la désobstruction !

En début d’après-midi nous pénétrons la cavité, Patrice ne la connaissant pas nous prenons notre temps pour aller jusqu’au front de taille. Je ne connaissais pas non plus cette partie profonde de la grotte.

Un tas de cailloux et de terre nous attend, un début de tunnel creusé à son sommet. A tour de rôle nous nous y glissons pour pelleter devant mais aussi dessous, à quoi bon creuser si c’est inaccessible.

Quand à mon tour je gratte et repousse derrière moi des kilos de terre foisonnante, pour le plaisir malgré la difficulté, avec une très bonne lampe et des camarades pour m’aider et me relayer je pense à mon grand-père, mineur, qui faisait la même chose contraint par la vie, une pauvre lampe sur la tête, respirant de la silice… Au front de taille.

Nous sommes 7, Manu, Cécile, Erwan, Manuella, Patrice, Vincent et moi. Il faut gratter et sortir la terre collante et les blocs de calcaire du tunnel, sortir tout ça et en faire un tas, élargir l’étroiture donnant accès à la salle (pour l’instant) terminale, aller jeter un coup d’oeil à la galerie adjacente et essayer de comprendre comment tout cela se ficelle, Vincent est un vrai mange-caillou, il frétille quand il n’est pas au bout. Remplir les seaux et les vider n’est pas une tâche moins physique, le perfo joue son rôle, la pelle américaine aussi, le pied-de-biche n’est pas en reste. Le plafond de blocs devient instable, des siècles d’équilibre sont rompus par nos outils.

Après 4 bonnes heures de travail nous laissons le chantier, les kits sont distribués, le retour s’amorce. Il fait nuit et froid quand nous franchissons le portail de la Toussaint. Je suis épuisé, c’est ma première vraie sortie spéléo depuis mes ennuis de genoux 7 mois auparavant, je suis épuisé. Tout le monde est fatigué mais heureux, nous avons avancé, la distance qui nous sépare du mystère est réduite d’autant.

La désob c’est un travail de longue haleine, d’années, d’une vie, de plusieurs vies, même. Ca peut devenir un peu de votre vie et c’est passionnant et excitant. On compte sur vous pour la prochaine session de désob à la Toussaint.

Source, Perte, Exsurgence et Émergence

POINTS GPS : Données CDS30
DÉFINITIONS et TEXTES : de Wikipédia
CARTE GOOGLEMAPS et mise en page : SCSP

Une exsurgence (du latin surgere qui signifie « se lever ») est l’exutoire d’écoulements souterrains qui proviennent de l’infiltration des eaux de pluies.

Ne pas confondre les mots « exsurgence » (avec un « s » après le « x ») et « exurgence ».
Le mot « exurgence », souvent employé à tort, suggère une sortie d’eau « puissante » ou « avec force ». Le mot « exurgence » n’est qu’occasionnellement employé dans des textes spécialisés d’hydrographie.
Il abonde, parfois d’une façon abusive, dans les rapports des spéléologues.

L’exsurgence se distingue de la résurgence (voir ci-dessous) dont les écoulements souterrains proviennent en partie de l’infiltration des eaux de pluies mais aussi d’un cours d’eau dont le parcours s’est d’abord fait en surface puis en profondeur à la suite d’une perte dans les cavités karstiques.
L’émergence est quant à elle un exutoire dont l’origine n’est pas connue.
Quelle que soit l’origine des écoulements souterrains, ces exutoires forment des sources dont l’eau provient d’un réseau hydrogéologique endogène d’un massif, généralement karstique.
Il existe également des exsurgences marines.

Résurgence
Une résurgence est une exsurgence alimentée en partie par au moins un cours d’eau de surface identifié dont une partie ou la totalité s’infiltre dans le sous-sol par une ou plusieurs pertes. Dès lors que la perte ou le réseau hydrographique de surface communicant a été mis en évidence par la visite ou la coloration, l’exsurgence devient une résurgence.

Puits artésien
Un puits artésien est une exsurgence formant un puits où l’eau jaillit spontanément ou par forage. Ce phénomène a été mis en évidence pour la première fois par les moines de l’abbaye de Lillers, en Artois en 1126, d’où son nom.

Sortie nocturne.

Après s’être inscrit sur un billboard du darknet nous sommes entrés en contact avec underdigger qui nous a proposé d’aller dans la cavité discrète du Gard moyennant 500 euros en petites coupures usagées, somme que Jean Vincent s’est empressé d’aller retirer de son livret A …

Après s’être fait confisqué nos GPS et avoir été obligé de mettre un bandeau sur les yeux il nous y a amené. Inutile de me demander où c’est je n’en ai malheureusement aucune idée !

Coté technique : photos de nuit prises avec mon téléphone. Éclairage alimenté par 4 piles LR06. Cadrage : mes yeux. Décors : mère nature. Modèles : Agence SCSP.


Mise à jour du site du CDS30

Pour les retardataires, et pour ceux qui ne sortent jamais de leurs trous, il y a eu une mise à jour du site du CDS30 ( comité départemental de spéléo du Gard )

Vous trouverez ( notamment ) les informations du caussenard 2019 :
https://www.cds30.fr/28eme-rassemblement-des-speleologues-caussenards/

Ainsi que la page  » en cas d’accident  » avec les numéros de téléphones indispensables à avoir avec soi lors de la pratique spéléo dans le Gard
https://www.cds30.fr/en-cas-d-accident

Pour info, les réunions de l’association SCSP d’Alès reprennent dès septembre.