Agas, ce nom résonnait dans mon esprit depuis le début de ma carrière de spéléo il y a… 2 ans et demi… Profond, gazé, c’était un peu inquiétant et donc du coup un peu attirant aussi.
Nous sommes arrivés à 15h au bord de la doline à quelques mètres de la route, Manuella, Patrice et moi. L’entrée est très belle, verte et semblant sans fond.
Les premiers mètres sont à équiper, un AN sur un arbre, 6 mousquetons pour accéder à la corde en place et on attaque la descente. Premier arrêt à -37 dans une petite salle constellée d’os divers, de quelques chiro somnolents et de grosses mouches…
De là on file dans le grand puit. Quel puit ! Un puit qui se divise, s’encombre et se rouvre, spectaculaire ! Il ne pleuvait pas en surface mais il pleuvait sous terre.
Arrivés à la salle des repas nous nous engageons dans le méandre qui mène au puit descendant au siphon du fond (un si-fond ?). Nous savions qu’il était probablement bien gazé mais nous voulions le voir. Je me suis engagé dans le petit toboggan qui en précède l’accès et moyennant 2 mousquetons j’ai équipé le puit, ne serait-ce que pour me pencher et le voir. Après discussion nous décidons de descendre à -155m ! Arrivé en bas je respirais un peu vite mais sans difficulté, Manuella et Patrice m’ont rejoint.
Clic clac kodak, on remonte, là on sent le gaz, l’attaque de la montée est raide mais 32m plus haut on se sent déjà mieux.
l’heure tournait et plus de 100m nous séparant de la surface nous en reprenons le chemin enfin, la corde…
En remontant un chiro me frôle, flop flop feutré devant les yeux.
En surface les derniers mètres tirent sur bras, on déséquipe, il est 20h. Il pleut un peu.
Nous somme fatigués mais heureux, nous sommes allés au fond. Hé les plongeurs, vous êtes vraiment dingues 😉